Agora de l'Assemblée Neutre des Grands Explorateurs

J'entends les rires et les musiques,
Et le monde qui tourne comme un caroussel sans fin.
Et vos mots et les voix qui tonnent,
Ne Lavent plus l'eau de mes yeux, que rien ne retient.

On passe tant de temps à brasser de l'air, petits moulins à paroles,
Et je vois dans nos innombrables colères, d'innombrables chemins sans fin.
J'entends passer le vent, et son chant et sa voix me berce,
J'entends passer le vent, que jamais ce chant ne cesse.

Si l'ami vent voulait m'emporter à lui, j'aimerais être l'oiseau qui l'étreint,
Que mes ailes encore caressent, son murmure déchirant, lointain.
L'horizon me guette, et je l'aime parce qu'il n'a pas de fin,
il nourrit ma soif de désirer, désirer encore pour vivre jusqu'au matin prochain.

Je n'entends plus vos voix se perdre, quand jamais lui ne s'éteind.
Et c'est parce qu'il est insaisissable, que je cours après toujours,
Et de mes pas légers mais lourds, pour lui, mon douloureux amour,
Si je n'ai de raison de vivre, il me reste cette dernière consolation, la plus belle :

J'entends passer le vent,
Et je trouve que rien que pour entendre le vent passer, il vaut la peine d'être née.